Les crues, Saint-Etienne

Le Furan a toujours eu un débit irrégulier caractérisé par des périodes de basses eaux, mais aussi des crues subites et dévastatrices qui ont marqué la ville.

Des crues soudainesLe Furan est caractérisé par un régime torrentiel de type Cévenol, c'est-à-dire défini par des extrêmes : crues soudaines et basses eaux prononcées. Ce régime est accentué par une pente forte entre l'altitude à sa source dans le massif du Pilat (1 160 m) et celle de son entrée à Saint-Étienne, dans le quartier de la Rivière (580 m). Lors de violents orages souvent localisés, la rivière déborde de son lit et provoque des inondations aggravées par l'imperméabilisation des sols en milieu urbain.

Des inondations meurtrièresDès le 16e siècle, des traces écrites conservées rapportent plusieurs inondations : en 1587, en 1592, date à laquelle plus de cent personnes trouvent la mort. Régulièrement, des maisons situées au bord de l'eau ou des moulins sont détruits. Au 19e siècle, la crue du 22 mai 1827 évoque le souvenir d'une tragique noyade: Jean-Baptiste Gerentet commerçant du centre-ville tente de porter secours à un homme emporté par les eaux du Furan. Il n'y parvient pas et meurt noyé. Depuis ce jour, une rue porte son nom afin d'honorer son courage et sa mémoire. La crue la plus importante est cependant celle du 10 juillet 1849. Touchant plus particulièrement le quartier de Valbenoîte et ravageant son église, elle est restée dans les mémoires pour le « miracle » de la Vierge : en effet, la statue, emportée par les eaux est retrouvée étonnamment intacte et debout dans un jardin à l'extérieur du bâtiment.

Aujourd'hui, en cas d'orage intense, Saint-Étienne est directement concernée par le risque d'une montée des eaux plus ou moins rapide. La Ville, sous l'égide de la Sécurité civile municipale, a mis en place un dispositif qui se résume en trois axes principaux, les « 3 P » : Prévention, Prévision et Protection.