La rivière Allier, Saint-Julien des Chazes

Née en Lozère au pied du Moure de la Gardille à 1485 mètres d’altitude, l’Allier constitue avec ses affluents la colonne vertébrale du territoire du Haut-Allier. Au gré de l’histoire géologique, la rivière, plusieurs fois envahie par les coulées volcaniques, a dû modifier son tracé et creuser son chemin dans les terrains plus tendres du socle. L’Allier marque une nette limite géologique entre le Devès volcanique et le granit de la Margeride. Plus de 500 mètres de dénivelé séparent parfois les plateaux du lit de la rivière, ce qui ménage de spectaculaires paysages.

La trêve des gorgesD’abord modeste rivière, l’Allier aborde, à partir du village du Nouveau Monde, un parcours de 43 kilomètres au fond de gorges abruptes, selon une pente forte qui accélère son rythme. Son régime irrégulier a d’ailleurs souvent occasionné des crues dévastatrices, aujourd’hui régulées par le barrage de Naussac. Enfin, au sortir des gorges, la rivière s’assagit, paresse en méandres ou s’élargit. L’action conjuguée de l’homme et de la nature y a ménagé des milieux d’un grand intérêt.

Un bon paysPeu après Langeac, l'Allier pénètre dans le socle cristallin et dessine de nouvelles gorges encaissées d'une centaine de mètres. Le fond de la vallée reste assez large pour être cultivé et habité, alors que les versants sont aménagés en terrasses de culture. Associées à un climat relativement clément, ces conditions naturelles permettent le développement d'une agriculture prospère alliant culture de la vigne et plantation d'arbres fruitiers. Cette région constitue le centre d'approvisionnement des habitants des plateaux alentours.